Autor: admin
Datum objave: 27.11.2015
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Ils étaient la jeunesse de France

François Hollande aux Invalides

François Hollande aux Invalides : « Ils étaient la jeunesse de France »

http://www.lemonde.fr/attaques-a-paris/article/2015/11/26/hommage-aux-invalides-pour-les-victimes-des-attentats_4818546_4809495.html

C’est à 10 h 30 dans la cour d’honneur des Invalides, le plus haut niveau protocolaire d’hommage à la nation, qu’a été rendu, vendredi 27 novembre, celui aux cent trente morts dans les attentats du 13 novembre. Jean-Yves Le Drian, le ministre de la défense, avait initialement proposé une cérémonie à l’Ecole militaire ; le président François Hollande a tranché en faveur de l’hôtel des Invalides. Le chef des armées y a déjà présidé plusieurs cérémonies d’hommage aux militaires morts en opération, celles engagées avant son élection, mais aussi celles qu’il a décidées.

« C’est extrêmement rare [d’y honorer des civils], explique le ministère de la défense. Quand des honneurs sont rendus à un civil, c’est parce qu’il avait un passé de résistant ou un haut grade dans la Légion d’honneur. Mais le président a voulu cette cérémonie aux Invalides du fait du caractère très solennel de cette cour carrée et de ce qu’elle représente dans la mémoire collective. »

« La Marseillaise » pour commencer et pour conclure

La cérémonie a duré près d’une heure. Sa scénographie définitive a fait l’objet d’ultimes ajustements. La Marseillaise a été jouée par l’orchestre de la garde républicaine une fois pour ouvrir la cérémonie et une fois pour la conclure. Entre les deux, les honneurs militaires rendus au chef de l’Etat, la revue des troupes et plusieurs morceaux de musique. Quand on n’a que l’amour, de Jacques Brel, a été interprété par Camélia Jordana, Yael Naim et Nolwenn Leroy pendant qu’étaient diffusés les portraits des personnes tuées, du moins celles dont les familles ont accepté de fournir les photos. Perlimpinpin, de Barbara, chanté par Nathalie Dessay, accompagnée par Alexandre Tharaud, a précédé la lecture des prénom, nom et âge des assassinés, qui ont été égrenés, à l’exception d’un, les proches s’y étant opposés. L’hypothèse d’une sonnerie aux morts a été écartée, considérée comme non pertinente s’agissant de victimes civiles. En plus de la succession de portraits photographiques des morts sur grand écran, des portraits des morts ont été posés dans la cour, mais il a fallu trouver le moyen qui permettrait à l’assemblée de les voir alors que certaines familles refusaient que les portraits de leurs proches soient filmés. Le président de la République a rendu hommage aux victimes dans un discours : « Ces hommes, ces femmes incarnaient le bonheur de vivre. C’est parce qu’ils étaient là qu’ils ont été tués. (…) Ces hommes, ces femmes étaient la jeunesse de France, la jeunesse d’un peuple libre qui chérit la culture. (…) L’attaque du 13 novembre restera dans la mémoire de la jeunesse d’aujourd’hui comme une initiation terrible à la dureté du monde, mais aussi comme une invitation à l’affronter. (…) La France mettra tout en œuvre pour détruire l’armée des fanatiques qui ont commis ces crimes odieux (…), mais la France restera elle-même, telle que les disparus l’avaient aimée. »

En comptant les officiels, les membres de l’exécutif, les ambassadeurs (trente et un pays sont concernés par des morts ou des blessés), les parlementaires, près de deux mille personnes étaient présentes dans la cour d’honneur des Invalides. Plus de la moitié sont des proches des personnes tuées, des blessés, mais aussi des personnes qui se trouvaient en terrasse ou dans la salle de concert du Bataclan le soir des attentats et qui ont été choquées

« La Marseillaise » pour commencer et pour conclure

La cérémonie a duré près d’une heure. Sa scénographie définitive a fait l’objet d’ultimes ajustements. La Marseillaise a été jouée par l’orchestre de la garde républicaine une fois pour ouvrir la cérémonie et une fois pour la conclure. Entre les deux, les honneurs militaires rendus au chef de l’Etat, la revue des troupes et plusieurs morceaux de musique. Quand on n’a que l’amour, de Jacques Brel, a été interprété par Camélia Jordana, Yael Naim et Nolwenn Leroy pendant qu’étaient diffusés les portraits des personnes tuées, du moins celles dont les familles ont accepté de fournir les photos. Perlimpinpin, de Barbara, chanté par Nathalie Dessay, accompagnée par Alexandre Tharaud, a précédé la lecture des prénom, nom et âge des assassinés, qui ont été égrenés, à l’exception d’un, les proches s’y étant opposés. L’hypothèse d’une sonnerie aux morts a été écartée, considérée comme non pertinente s’agissant de victimes civiles.

En plus de la succession de portraits photographiques des morts sur grand écran, des portraits des morts ont été posés dans la cour, mais il a fallu trouver le moyen qui permettrait à l’assemblée de les voir alors que certaines familles refusaient que les portraits de leurs proches soient filmés. Le président de la République a rendu hommage aux victimes dans un discours : « Ces hommes, ces femmes incarnaient le bonheur de vivre. C’est parce qu’ils étaient là qu’ils ont été tués. (…) Ces hommes, ces femmes étaient la jeunesse de France, la jeunesse d’un peuple libre qui chérit la culture. (…) L’attaque du 13 novembre restera dans la mémoire de la jeunesse d’aujourd’hui comme une initiation terrible à la dureté du monde, mais aussi comme une invitation à l’affronter. (…) La France mettra tout en œuvre pour détruire l’armée des fanatiques qui ont commis ces crimes odieux (…), mais la France restera elle-même, telle que les disparus l’avaient aimée. »

En comptant les officiels, les membres de l’exécutif, les ambassadeurs (trente et un pays sont concernés par des morts ou des blessés), les parlementaires, près de deux mille personnes étaient présentes dans la cour d’honneur des Invalides. Plus de la moitié sont des proches des personnes tuées, des blessés, mais aussi des personnes qui se trouvaient en terrasse ou dans la salle de concert du Bataclan le soir des attentats et qui ont été choquées

La décision des proches d’Aurélie de Peretti est plus personnelle, du moins n’appelle-t-elle pas les autres familles au boycottage de la cérémonie officielle. La sœur de la jeune femme se demande « comment un pays en état d’alerte depuis les événements du 7 janvier, avec un plan Vigipirate au maximum, n’a pu déceler la préparation du drame du 13 novembre ? » Delphyne de Peretti vit à Londres depuis des années. Combien de fois a-t-elle pesté contre « la politique Big Brother de cette capitale », la vidéosurveillance, « les mesures de sécurité excessives dans les musées, les salles de concert, les bars » ? Aujourd’hui, elle en « comprend la nécessité », dit-elle.

Le père de Lola Ouzounian, cette jeune femme de 17 ans tuée au Bataclan, déplore, dans un texte publié sur Le Huffington Post, « la politique désastreuse menée par la France au Moyen-Orient depuis plusieurs années », mais aussi le fait que, « depuis plusieurs décennies, la République a laissé se développer des zones de désespoir (…) ». “Cités dortoirs”, “quartiers sensibles”, les termes ont évolué, mais le problème demeure et le personnel politique l’a toujours traité avec indifférence ». Le procès en récupération politique était inévitable. Mais « c’était compliqué, voire impensable, d’organiser un hommage aux Invalides sans que le président parle, estime un conseiller ministériel. Est-ce que chacun s’est retrouvé là-dedans ? Ce n’est pas certain. Avec un président qui a pris dix points, à dix jours d’un scrutin, avec un discours très clivant tenu par la gauche, tout cela n’allait pas de soi ».

« Des actes symboliques étaient nécessaires », complète un autre conseiller, qui précise que « le président, à ce moment-là, n’est plus François Hollande, mais le représentant élu de toute la nation ». « Il est normal que certaines familles le refusent », comprend-il malgré tout. Les proches des personnes tuées ont toutefois majoritairement fait le déplacement. Par besoin de se rassembler, de partager un destin commun. Si tragique soit-il.


Les passages forts de l'hommage de François Hollande aux victimes

http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/citations/2015/11/27/25002-20151127ARTFIG00115-deuil-national-les-passages-forts-de-l-hommage-aux-victimes-de-francois-hollande.php

Une référence à André Malraux

«Le visage de la France», une expression qui rappelle de manière frappante la formule d'André Malraux, prononcée en clôturé du discours de panthéonisation de Jean Moulin. Le 19 décembre 1964, le ministre de la Culture avait lancé: «Jeunesse, puisses-tu penser à cet homme comme tu aurais approché tes mains de sa pauvre face informe du dernier jour, de ses lèvres qui n'avaient pas parlé; ce jour-là, elle était le visage de la France...»


Le dernier couplet de la Marseillaise chanté lors de l'hommage aux victimes

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2015/11/27/01016-20151127ARTFIG00137-attentats-le-dernier-couplet-de-la-marseillaise-chante-lors-de-l-hommage-aux-victimes.php

VIDÉO - Vendredi, après le discours du chef de l'État, la Marseillaise a été entonnée par le choeur de l'armée française. Après le traditionnel «Allons enfants de la Patrie», le sixième couplet, qui évoque la «victoire» a été aussi chanté. 



Hollande boucle un marathon diplomatique aux résultats incertains

http://www.lemonde.fr/europe/article/2015/11/27/syrie-francois-hollande-boucle-un-marathon-diplomatique-aux-resultats-incertains_4818629_3214.html

Après des passages éclairs à Washington et à Moscou, François Hollande va se saisir de l’ouverture de la COP21, dimanche 29 novembre, à Paris, pour poursuivre ses intenses consultations en vue de renforcer la lutte contre l’organisation Etat islamique (EI). Plusieurs des principaux acteurs de la crise syrienne seront en effet présents en France, du président de l’Iran, Hassan Rohani, à celui de la Turquie, Recep Tayyip Erdogan. Dès dimanche, le président français s’entretiendra avec le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, et il recevra à dîner, lundi, son homologue américain, Barack Obama.

On ne parle plus de « coalition » mais de « coordination »

Deux semaines après les attentats de Paris, le président Hollande achève un exceptionnel marathon diplomatique destiné à accélérer la mobilisation politique et la coordination militaire contre l’EI. Au-delà de la multiplication des rencontres, force est de constater que le résultat des efforts déployés par M. Hollande est encore incertain.

Les contours de la « grande et unique coalition » contre les djihadistes prônée par le président lors de son intervention devant le Congrès, le 16 novembre, demeurent flous. D’ailleurs, l’Elysée parle désormais plutôt de « coordination » que de « coalition », tant cette dernière suppose un consensus politique sur les objectifs recherchés, aujourd’hui introuvable.

David Cameron veut étendre les frappes britanniques de l’Irak à la Syrie

Le premier ministre britannique, David Cameron, a apporté, lundi 23 novembre lors d’une visite à Paris, un soutien explicite à la France dans sa politique de frappes contre l’Etat islamique en Syrie et affiché sa volonté de voir le Royaume-Uni faire de même.« Je soutiens fermement l’action entreprise par le président Hollande pour frapper l’Etat islamique en Syrie », a déclaré M. Cameron lors d’une déclaration avec François Hollande à l’Elysée. Il a ajouté avoir la « ferme conviction que la Grande-Bretagne doit en faire de même ».

Jeudi 26 novembre, dans une intervention solennelle à la Chambre des communes, M. Cameron a cherché à convaincre les députés d’étendre à la Syrie des frappes aériennes que la Royal Air Force limite jusqu’à présent à l’Irak. « Si nous n’agissons pas maintenant, quand la France, notre amie et alliée, a été frappée à ce point, alors nos amis et alliés seront fondés à demander : “Alors quand ?” », a-t-il lancé. Il a présenté aux députés un « plan global » associant actions militaire, diplomatique et humanitaire.

Lire aussi : David Cameron dans son rôle de meilleur allié de la France

Peu d’engagements de la part d’Obama

A Washington, mardi, Barack Obama a fait assaut de bonne volonté pour soutenir M. Hollande, en défendant un renforcement du partage du renseignement, une coopération militaire plus étroite et une montée en puissance des frappes contre l’EI, notamment contre les convois pétroliers qui alimentent le trésor de guerre de l’organisation terroriste.

« Mais Obama n’a pas fondamentalement changé sa stratégie de guerre à distance, essentiellement aérienne », note Camille Grand. Et le président américain n’a pas dissimulé son scepticisme face à un rapprochement avec la Russie, tant que Moscou continue de défendre le régime syrien.

Angela Merkel apporte son soutien, mais modestement

En recevant la chancelière Angela Merkel à l’Elysée, mercredi, M. Hollande a publiquement demandé à l’Allemagne de « s’engager encore davantage »aux côtés de la France dans la lutte contre l’organisation Etat islamique (EI). La réponse n’a pas tardé. La chancelière Angela Merkel a annoncé le déploiement de plusieurs avions de reconnaissance, mais le pays ne participera aux bombardements contre l’organisation Etat islamique

En l’occurrence, une frégate équipée de missiles antiaériens qui protégera le porte-avionsCharles-de-Gaulle, quatre à six avions de combat Tornado, équipés de système de reconnaissance (mais sans armement), ainsi qu’un satellite d’observation qui travaillera avec le système français Helios. Et pour la logistique, un avion-ravitailleur qui fait défaut à la France.

Par ailleurs, l’Allemagne devrait faire passer de 100 à 150 le nombre de militaires assurant la formation des peshmergas – combattants kurdes – dans le nord de l’Irak. Autant de décisions qualifiées de « difficiles, mais importantes et nécessaires » par la ministre de la défense.

Lire aussi : Au-delà des discours solidaires, l’Allemagne s’engage modestement

Coordination entre le France et la Russie en Syrie

Avant de s’engager dans cette tournée diplomatique au pas de charge, François Hollande a fait un pari ambitieux : profiter de l’onde de choc des attentats de Paris pour tenter de faire bouger les lignes sur la crise syrienne, dont les métastases se font sentir bien au-delà du Proche-Orient. M. Hollande a été le premier à bouger en proposant une main tendue à la Russie, principal allié, avec l’Iran, du régime de Bachar Al-Assad.

En déclarant devant le Congrès que la lutte contre l’EI était désormais la priorité de l’action française, le chef de l’Etat a atténué la position de Paris qui estimait, jusqu’alors, que le combat contre les djihadistes ne pouvait se concevoir que s’il y avait aussi une perspective claire d’éviction de Bachar Al-Assad. « Le mouvement de la France a consisté à réviser ses priorités pour ne pas poser un obstacle à un rapprochement avec la Russie », observe Camille Grand, directeur de la Fondation pour la recherche stratégique.

Vladimir Poutine a visiblement saisi cette ouverture. A l’issue des entretiens, jeudi soir à Moscou, entre les présidents français et russe, M. Hollande a déclaré que les deux pays allaient dorénavant « coordonner » leurs frappes en Syrie contre l’EI, mais aucun progrès n’a été enregistré sur le front politique, concernant le rôle de Bachar Al-Assad.

Lire aussi : François Hollande scelle le rapprochement avec Vladimir Poutine

Le sort de Bachar Al-Assad reste toujours un obstacle

Même si François Hollande peut se targuer d’avoir obtenu, à Moscou et Washington, des avancées sur le terrain de la coopération militaire, leur impact demeurera limité tant que persistera le principal obstacle : l’absence d’un accord a minima sur l’avenir politique de la Syrie et donc sur le sort de Bachar Al-Assad.

Seules les troupes déjà présentes au sol pourront consolider les éventuels reculs de l’EI, désormais soumis à des bombardements plus soutenus. Or, les combattants locaux et leurs parrains régionaux ne pourront accepter de se mobiliser dans le cadre d’une « coalition » anti-EI que s’il existe une perspective politique conduisant au départ du président Assad. Pour l’heure, elle n’existe pas.

Lire aussi : François Hollande coincé entre les positions divergentes des Etats-Unis et de la Russie

La Russie et l’Iran participent certes aux discussions multilatérales sur la Syrie, entamées à Vienne, aux côtés de leurs adversaires du Golfe. Mais le processus n’en est qu’à ses balbutiements. Et, à ce stade, aucun mouvement majeur n’est perceptible entre les protagonistes. « Les attentats de Paris ont provoqué un tremblement de terre politique, constate Marc Pierini, ancien ambassadeur de l’Union européenne en Syrie et expert de la Fondation Carnegie. Mais ils n’ont pas encore conduit à un séisme diplomatique ».



Russia-France Military Cooperation in Syria to Go Ahead

http://www.themoscowtimes.com/news/article/russia-france-military-cooperation-in-syria-to-go-ahead/550713.html

French President Francois Hollande (R) shakes hands with Russia's President Vladimir Putin

Putin Asked France for Map of Troops Fighting Islamic State

http://www.themoscowtimes.com/news/article/putin-asked-france-for-map-of-troops-fighting-islamic-state/550864.html

Russia's President Vladimir Putin and his French counterpart Francois Hollande attend a news conference after a meeting at the Kremlin in Moscow, Russia, Nov. 26, 2015.

Russia-France agreement to coordinate anti-terror efforts no breakthrough, but progress

http://tass.ru/en/opinions/839930

Putin: Russia Ready to Cooperate With U.S. Coalition in Syria

http://www.themoscowtimes.com/news/article/putin-russia-ready-to-cooperate-with-us-coalition-in-syria/550829.html

Putin called the downing of the Russian plane a betrayal — suggesting on Thursday that Russian air strikes in northwestern Syria, where Turkmen forces are concentrated, were not aimed against those rebel groups, but against terrorists.



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Kategorije: Društvo
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