Masculin, Masculin. L-homme nu dans l-art de 1800 à nos
jours.
http://www.musee-orsay.fr/
Alors que le nu féminin s'expose aussi régulièrement que
naturellement, le corps masculin n'a pas eu la même faveur. Qu'aucune
exposition ne se soit donné pour objet de remettre en perspective la
représentation de l'homme nu sur une longue période de l'histoire avant le
Leopold Museum de Vienne à l'automne 2012 est plus que significatif. Pourtant,
la nudité masculine était pendant longtemps au fondement de la formation
académique du XVIIe au XIXe siècles et constitue une ligne de force de la
création en Occident.
S'appuyant sur la richesse de son propre fonds (quelques
sculptures inconnues) et des collections publiques françaises, le musée d'Orsay
se donne donc comme ambition avec l'exposition Masculin / Masculin
d'approfondir, dans une logique à la fois interprétative, ludique, sociologique
et philosophique toutes les dimensions et significations de la nudité masculine
en art.
Parce que le XIXe siècle puise au classicisme du XVIIIe
siècle et que son écho résonne jusqu'à nos jours, cette exposition élargit
l'horizon traditionnel du musée d'Orsay pour embrasser plus deux siècles de
création, dans toutes les techniques, peinture, sculpture, art graphique et
bien sûr photographie, qui auront une place égale dans le parcours.
Masculin,Masculin. L-homme nu dans l-art de 1800 à nos
jours.
http://www.musee-orsay.fr/fr/evenements/expositions/au-musee-dorsay/presentation-generale/article/masculin-masculin-37292.html?tx_ttnews%5BbackPid%5D=254&cHash=45fdb5b13d
masculin masculin
http://www.google.com/search?q=masculin+masculin&tbm=isch&tbo=u&source=univ&sa
Orsay met les hommes tout nus!
http://www.lejdd.fr/Culture/Expo/Exposition-Masculin-masculin-Orsay-met-les-hommes-tout-nus-630146
La nouvelle exposition du musée, "Masculin/
Masculin", devrait faire sensation.
Nouvelle audace à Orsay. Après les sublimes Crime et
Châtiment et L’Ange du bizarre, une nouvelle exposition va bousculer les
visiteurs. "Masculin/ Masculin" retrace l’histoire de "l’homme
nu dans l’art de 1800 à nos jours" : 200 oeuvres réparties sur 1.500 m2
dans une scénographie riche en surprises. "J’ai limité le nombre de
peintures, de sculptures et de photographies pour que le propos soit percutant,
explique le directeur, Guy Cogeval. Cette initiative suscite beaucoup de
curiosité de la part des Parisiens. Mais ils ne verront rien de choquant. Pas
de sexes en érection ! Il s’agit d’une réflexion historique et didactique sur
une question qui taraude tout le monde depuis très longtemps, sauf que personne
ne l’a abordée franchement."
Guy Cogeval y songeait déjà il y a dix ans, alors aux
commandes du musée des Beaux-Arts de Montréal. "Une ville pas si libérale
que ça. En arrivant à Orsay, je voulais faire une exposition autour du thème de
l’homosexualité. J’entame
mon deuxième mandat, il était temps de passer à l’acte. Je suis
naturellement attiré vers des sujets transversaux et assez brûlants par rapport
à l’actualité." Une allusion au mariage pour tous, qui a suscité la
polémique ces derniers mois ? "Pour le titre, j’ai surtout pensé au film
de Godard Masculin, Féminin…"
"La plus belle paire de fesses"
Sous les cimaises, l’homme nu se décline selon différentes
techniques et approches. Les confrontations sont pertinentes : accroché devant
des toiles de Georges de La Tour et Jacques-Louis David, un portrait de Mercure
(2001), exécuté par Pierre
et Gilles. Autres correspondances réjouissantes, la rencontre entre Lucian
Freud et Auguste Rodin, Ron Mueck et William Bouguereau, David LaChapelle et
Camille Bellanger. "L’étude du nu masculin est capitale dans la formation
des artistes, note Xavier Rey, un des commissaires. La tradition se perpétue.
On voit ici ce que les modernes doivent aux anciens, et le regard inédit qu’ils
portent sur leur travail. Le corps est idéalisé, reproduit d’après modèle ou
altéré. Dans tous les cas, il soulève la question de la pudeur, de l’interdit,
du désir."
Au côté de Bacon, Cézanne, Géricault, Munch, Picasso et
Schiele, une alcôve coquine dévoile L’Origine de la guerre (1989-2012),
d’Orlan, qui présente le sexe masculin à la manière de L’Origine du monde, de
Courbet. Sans oublier Mercure inventant le caducée (1878), d’Idrac, "la
plus belle paire de fesses du musée d’Orsay", plaisante Guy Cogeval. Une
exposition similaire avait fait sensation en 2012 au Leopold Museum de Vienne,
qui avait organisé une soirée nudiste!