Autor: admin
Datum objave: 27.07.2020
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Olivia de Havilland, la tigresse d’Hollywood

L’inoubliable Melanie dans «Autant en emporte le vent» s’est éteinte hier à Paris, à l’âge de 104 ans. Elle fut durant sa carrière la concurrente acharnée de sa sœur Joan Fontaine.

Olivia de Havilland, la tigresse d’Hollywood
Par Eric Neuhoff

https://www.lefigaro.fr/cinema/olivia-de-havilland-la-tigresse-d-hollywood-20200726

Olivia de Havilland avait été nommée en 1940 pour l’Oscar du meilleur second rôle dans Autant en emporte le vent. The Kobal Collection/Aurimages/The Kobal Collection/Aurimages

DISPARITION - L’inoubliable Melanie dans «Autant en emporte le vent» s’est éteinte hier à Paris, à l’âge de 104 ans. Elle fut durant sa carrière la concurrente acharnée de sa sœur Joan Fontaine.
DisparitionL’inoubliable Melanie dans «Autant en emporte le vent» s’est éteinte hier à Paris, à l’âge de 104 ans. Elle fut durant sa carrière la concurrente acharnée de sa sœur Joan Fontaine.

Fâchées à mort: maintenant, les deux sœurs vont peut-être pouvoir se réconcilier. Olivia de Havilland et Joan Fontaine se sont toujours détestées. Olivia était l’aînée d’un an. D’où venait leur brouille? On l’ignore mais la cadette, qui avait été obligée de prendre le nom de sa mère, ne mâchait pas ses mots : «Je me suis mariée avant elle, j’ai obtenu l’Oscar avant elle, et si je meurs avant elle, elle en deviendra blême. Même là, je l’aurais devancée.» Ce fut chose faite en 2013, à 96 ans. Au moins, la haine conserve. Olivia y allait de son coup de pied de l’âne : «Ma sœur est née sous le signe du Lion moi sous celui du Tigre et, selon les lois de la jungle, nous n’avons jamais été amies.»
Cette flamboyante représentante de l’âge d’or d’Hollywood est décédée dimanche à l’âge de 104 ans. Elle
Olivia de Havilland, dernière star féminine de l’âge d’or d’Hollywood, est morte à 104 ans
L’actrice, connue pour son rôle de Melanie dans « Autant en emporte le vent », était parvenue à faire plier les studios pour mener la carrière qu’elle souhaitait.

https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2020/07/27/olivia-de-havilland-derniere-star-feminine-de-l-age-d-or-d-hollywood-est-morte-a-104-ans_6047351_3382.html


Mourir à cent ans, serait-on la dernière star féminine de l’âge d’or du cinéma hollywoodien, expose à une solitude plus grande que la mort. Les contemporains vous ont de longue date faussé compagnie, quant à ceux qui suivent, aimeraient-ils d’un amour sincère le cinéma, ils doivent un peu fouiller dans leur mémoire pour vous resituer précisément.


Tel est le sort singulier réservé à Olivia de Havilland, sujet britannique d’ascendance et de droit, Tokyoïte de naissance, Américaine d’adoption, hollywoodienne de profession, Française enfin de cœur puisque cette figure du septième art s’était installée depuis 1953 en France, où elle a fini, à petit feu, de consommer ses jours, dimanche 26 juillet à Paris, à l’âge de 104 ans.

En fermant les yeux, des images reviennent. Sa beauté plutôt sage, son statut de femme modèle à l’écran doublé d’une femme de tête derrière, son compagnonnage artistique haut en couleur en ses jeunes années avec le roi de la flibuste Errol Flynn, le second rôle le plus juteux de l’histoire du cinéma (Melanie Hamilton dans Autant en emporte le vent), les deux Oscars – A chacun son destin de Mitchell Leisen, 1946, L’Héritière de William Wyler, 1950 –, jalonnant une carrière sans doute pas aussi flamboyante que certaines autres, sa rivalité cuisante avec sa sœur Joan Fontaine, également de Havilland, également élégante, également actrice, également oscarisée. Développons.


Née le 1er juillet 1916 à Tokyo. Son père William est avocat, sa mère Lillian actrice de théâtre. C’est cette dernière qu’elle suit, avec sa sœur Joan, à Saratoga, en Californie, lorsque le couple se sépare, avant que la mère ne se remarie avec un M. Fontaine.


Alors qu’elle se prend de passion pour le théâtre, la voici aussitôt repérée par le grand metteur en scène d’origine autrichienne Max Reinhardt, qui lui fait interpréter le rôle de Hermia dans Le Songe d’une nuit d’été de Shakespeare. Elle reprend le rôle dans le film homonyme que co-réalisent en 1935 Reinhardt et William Dieterle, signant à cette occasion un contrat de sept ans avec la Warner. Elle a 19 ans, Hollywood est à elle.
Faire-valoir du mâle dominant

En réalité, c’est évidemment le contraire. Son contrat la livre pieds et poings liés à la Warner, qui lui fait jouer les attractives utilités auprès d’un inconnu flamboyant et bondissant nommé Errol Flynn, qu’elle secondera huit fois en ses multiples aventures, généralement orchestrées par l’élégant Michael Curtiz, aussi à l’aise chez les pirates (Capitaine Blood, 1935) que chez les malandrins (Robin des bois, 1938) et les cow-boys (Les Conquérants, 1939).
Olivia de Havilland, légende du cinéma hollywoodien, est morte
Figure de l’âge d’or du cinéma américain, célèbre pour le rôle de Melanie dans « Autant en emporte le vent », l’actrice doublement oscarisée est morte dimanche 26 juillet, à l’âge de 104 ans.

https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2020/07/26/olivia-de-havilland-legende-du-cinema-hollywoodien-est-morte_6047336_3382.html


Olivia de Havilland, actrice américaine doublement oscarisée, légende du cinéma hollywoodien, célèbre pour le rôle de Melanie dans le film culte Autant en emporte le vent (Victor Fleming, 1939), est morte à Paris, où elle résidait, dimanche 26 juillet, à l’âge de 104 ans. Elle « est décédée pacifiquement de causes naturelles », a annoncé son agente, Lisa Goldberg, à la presse.


Olivia de Havilland naît le 1er juillet 1916 à Tokyo. Son père, Walter Augustus de Havilland, est un avocat britannique et sa mère, Lilian Fontaine, actrice de théâtre. Sa sœur cadette, Joan Fontaine, née le 22 octobre 1917, embrassera également une carrière d’actrice. En 1919, ses parents se séparent. Lilian quitte le Japon avec ses deux filles et s’installe à Saratoga, près de San Francisco, en Californie.

Lors de ses études universitaires, Olivia de Havilland joue dans une troupe de théâtre amateur Le Songe d’une nuit d’été. Elle est remarquée par le réalisateur Max Reinhardt (1873-1943). En 1935, il lui confie le rôle d’Hermia dans l’adaptation cinématographique de la pièce. Elle signe un contrat de sept ans avec les studios Warner Bros.

En 1935, Jack Warner décide de faire d’Olivia la partenaire d’un jeune acteur quasi inconnu, Errol Flynn (1909-1959), dans Capitaine Blood, de Michael Curtiz, qui connaît un très grand succès et restera une référence en matière de film de pirates. Les deux comédiens deviennent un des couples en vogue à Hollywood, mais uniquement à l’écran, Olivia de Havilland ayant toujours repoussé les avances d’Erroll Flynn. Ils tourneront ensemble huit films, dont Les Aventures de Robin des bois, du même Michael Curtiz en 1938.


« Je me suis mariée avant Olivia, j’ai remporté l’Oscar avant elle et, si je meurs la première, elle sera sans aucun doute furieuse que je l’aie battue », Joan Fontaine


Olivia de Havilland est sollicitée par le producteur David O. Selznick pour jouer dans Autant en emporte le vent (1939), mais elle ne peut accepter le rôle qu’en accord avec la Warner, avec laquelle elle est sous contrat. Le studio accepte de la « prêter » à son concurrent, la MGM, en échange de deux comédiens. L’actrice obtient donc le plus fameux second rôle de l’histoire du cinéma, celui de Melanie Hamilton, la vertueuse cousine de Scarlett O’Hara. Ce personnage vaut à Olivia de Havilland sa première nomination aux Oscars, dans la catégorie second rôle. En 2016, l’actrice se confiera dans Vanity Fair sur le personnage de Melanie : « La première fois que j’ai lu le roman, je n’arrivai pas à m’identifier au personnage de Melanie, mais en lisant le superbe scénario de Sidney Howard, je découvris une tout autre Melanie. Grâce au scénario, je l’aimai, je l’admirai, je l’adorai ! »


En 1942, elle est à nouveau nominée pour l’Oscar de la meilleure actrice pour le film Par la porte d’or, de Mitchell Leisen, face à sa sœur, Joan Fontaine, qui sera récompensée pour son rôle dans Soupçons, d’Alfred Hitchcock. L’inimitié latente des deux sœurs devient définitive à la suite de cette campagne pour l’Oscar. Cette rivalité sera largement exploitée par la presse hollywoodienne, jusqu’à la mort de Joan Fontaine, en 2013. « Je me suis mariée avant Olivia, j’ai remporté l’Oscar avant elle et, si je meurs la première, elle sera sans aucun doute furieuse que je l’aie battue », avait déclaré Joan Fontaine, illustrant la violence de leur relation.
Jurisprudence pour les acteurs
Lasse d’être cantonnée aux rôles d’ingénue, Olivia de Havilland refuse plusieurs scénarios, ce qui lui vaut à chaque fois d’être mise à pied par la Warner. En 1943, son contrat arrivant à son terme, elle se pense enfin libre de choisir ses films et ses producteurs. Mais la Warner estime que les périodes de suspension doivent s’ajouter à la durée initiale du contrat. L’actrice de 27 ans assigne le studio en justice.


Pendant la durée du procès, Olivia de Havilland, ne pouvant pas tourner de films, propose ses services à l’institution patriotique qui organise des spectacles pour entretenir le moral des troupes américaines. Elle effectue une longue tournée dans le Pacifique, se produisant dans les bases militaires. Le juge qui instruit le procès assimile la pratique du studio à du servage, et Olivia de Havilland gagne au terme d’une décision qui fera jurisprudence dans la défense des droits des acteurs (De Havilland Law). Elle est louée pour le courage et la ténacité dont elle a fait preuve lors de sa bataille juridique face aux studios de la Warner.


Elle poursuit sa carrière en interprétant des rôles plus complexes et plus variés. Elle obtient l’Oscar de la meilleure actrice avec le film A chacun son destin, de Mitchell Leisen (1946) et un second pour L’Héritière, de William Wyler (1949).


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En 1955, Olivia de Havilland, fraîchement divorcée du romancier Marcus Goodrich (1897-1991), avec qui elle a eu un fils, Benjamin (1949-1991), épouse un journaliste de Paris Match, Pierre Galante (1909-1998). Le couple, installé à Paris, aura une fille, Gisèle, en 1956.


Après une prestation remarquable avec son amie Bette Davis (1908-1989) dans Chut… chut… chère Charlotte, de Robert Aldrich (1964), ses apparitions au cinéma se feront plus rares. En 1965, elle devient la première femme à être présidente du jury au Festival de Cannes. Madame la Présidente : « Ce sera le rôle le plus lourd de ma carrière », disait-elle alors.


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Olivia de Havilland en quelques dates
1er juillet 1916 Naissance à Tokyo


1939 Joue Melanie dans « Autant en emporte le vent »


1941 Obtient la nationalité américaine


1946 Oscar de la meilleure actrice pour « A chacun son destin »


1949 Oscar de la meilleure actrice pour « L’Héritière »


1965 Présidente du jury du Festival de Cannes


2020 Morte à 104 ans à Paris

Olivia de Havilland (1916 – 2020), Oscar-winning 'Gone With the Wind' star

https://www.legacy.com/news/celebrity-deaths/olivia-de-havilland-1916-2020-oscar-winning-gone-with-the-wind-star/

2020 Deaths: R.I.P. Olivia de Havilland, star of Hollywood’s golden age
https://www.youtube.com/watch?v=MkdEIq9XS9k&feature=emb_title
We look back on the life of Olivia de Havilland, the last surviving star of 1930s and 1940s Hollywood. She was action star Errol Flynn’s favorite leading lady and appeared in Hollywood’s blockbuster adaptation of “Gone with the Wind.” Her successful lawsuit against restrictive movie studio contracts gave actors more power in the industry. She was able to break out of typecasting as an ingenue and pursued more dramatic roles, winning two Oscars for her performances in “To Each His Own,” and “The Heiress.” She and her sister Joan Fontaine are the only sisters to have both won Best Actress Academy Awards. She moved to Paris in the 1950s where she made her home for the rest of her long life.


Gone With the Wind (1939) – Melanie and Belle

https://www.youtube.com/watch?v=dsp0wRAJa4Y&feature=emb_title

Filmmakers rarely give audiences congenial relationships between female characters. In this scene from Gone With the Wind (1939) Olivia de Havilland (Melanie) and Ona Munson (Belle) enjoy a congenial moment. Although the inclusion of conversation between two women may not sound like anything to get excited about it is actually a somewhat rare occurrence in film. In this one scene de Havilland and Munson spend more time talking than some women do in entire movies, including 21st century movies.
I do not own the rights to this video. It is for entertainment purposes only. The rights likely belong to Selznick International Pictures and MGM.



Gone With The Wind: 5 fun Facts That You Probably Did Not Know!
https://www.youtube.com/watch?v=e0g4EEENBO0
When searching for an actress for the role of Scarlett O'Hara, fans were asked to vote for the actress they think should play Scarlett. Vivien Leigh got only one vote, out of hundreds of ballots cast!
"Gone With the Wind" tells a story of the American Civil War from a white Southern point of view. The movie made in 1939, starring Clark Gable, Vivien Lee, Leslie Howard and Olivia de Havilland is the most successful movie in the box office to date. Here are 5 interesting facts about "The Gone With The Wind"  that You Probably Did Not Know!
5- When searching for an actress for the role of Scarlett O'Hara, fans were asked to vote for the actress they think should play Scarlett. Vivien Leigh got only one vote, out of hundreds of ballots cast.
4- Gary Cooper was originally considered for the role of Rhett Butler. When he turned it down, he said, "Gone with the Wind is going to be the biggest flop in Hollywood history," and, "I'm just glad it'll be Clark Gable who's falling on his face and not Gary Cooper." The film 
won 8 Oscars and Gable was nominated for the best leading actor.
BEST bits of VIVIAN LEIGH as SCARLETT O'HARA in GONE WITH THE WIND Clark Gable
https://www.youtube.com/watch?v=tU5bQ7W4c6k
3- Hattie McDaniel won the Best Supporting Oscar for the role of Mammy in the movie. However, because of Georgia's discriminative laws,  she could not attend its premiere. When Clark Gable found out, he threatened that he would boycott the event. However, McDaniel convinced him to attend.
2- During the scene where Melanie is comforting Rhett after Scarlett's miscarriage, Clark Gable was so distressed over the requirement that he should cry on screen  that he almost quit. Olivia de Havilland convinced him to stay.
1- Rhett Butler's famous farewell line to Scarlett O'Hara "Frankly, my dear, I don't give a damn" was voted  as "the most memorable line in cinema history" by American Film Institute.
Rhett & Scarlett | Saturn [Gone With The Wind]
https://www.youtube.com/watch?v=lyGlUCSsbak
Gone with the Wind - "Rhett Buys Scarlett" Clip
https://www.youtube.com/watch?v=UGnHNAs_Fno
Gone with the Wind- Rhett Butler's Best Lines
https://www.youtube.com/watch?v=-7h9H5tH9_s
Gone with the Wind (1/6) Movie CLIP - Scarlett Meets Rhett (1939) H
https://www.youtube.com/watch?v=lrhNPS4nbmQ

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Kategorije: Film
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