Autor: admin
Datum objave: 18.11.2014
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Simon Cohen

is a communication expert,speaker,consultant,trainer and founder of global tolerance

Simon Cohen

http://en.wikipedia.org/wiki/Simon_Cohen

Simon Cohen is a communication expert, speaker, consultant, trainer and founder of global tolerance, which describes itself as a positively different communications agency generating positive media coverage for principled organisations of all shapes and sizes. He is also an animal rights activist and a proud raw vegan

After the September 11 attacks on the United States, Simon Cohen founded global tolerance to combat what he saw as irresponsible reporting on Muslims. The communication agency describes its mission as the use of PR and communications to harness the power of the media for positive social change. Global tolerance has conducted media consultancy for the Dalai Lama, the Prince of Wales, Rajmohan Gandhi (grandson of the Mahatma), the Archbishop of Canterbury, and Archbishop Emeritus Desmond Tutu, among others. Cohen believes firmly in the power of faith, and has described its potential to help people in a range of situations.

Cohen is known for his pioneering outlook on business. In 2013, he decided to take global tolerance on sabbatical and in March 2014, Cohen conducted an Open Leadership Exercise to find a new leader for global tolerance. Through the OLE, Simon offered 95% of global tolerance's shares, all assets, and £10,000 cash to the new leader. The OLE attracted applicants from 30 countries and involved a rigorous five stage interview process. In a surprise outcome, Cohen and his advisors selected not one but two of the finalists, Noa Gafni, a digital strategist from the World Economic Forum and Rosie Warin, an award-winning PR director from Forster Communications. The exit strategy leaves Cohen with a 5% stake and advisory role in the company, and has won commendation from business leaders all over the world.

Cohen has spoken at symposia such as the Caux Conference,Martin Luther King International Chapel, Council on American Islamic Relations, and John Marshall Law School’s Media Perceptions of Islam. He has spoken on media ethics and on religion in the media at international events including the Economic Forum in Poland and the World Spirit Forum in Arosa.

Cohen serves as media advisor and on the steering committee for the International Communications Forum, which promotes the ethical role of the media in society.



Maître Simon Cohen: « Je n’ai jamais rencontré la nature humaine, mais des conditions humaines »

http://www.jaimetoulouse.com/maitre-cohen

Une voix. Grave. Elle porte, impressionne même. Sous les ors des cours d’assises, on l’imagine la poser en douceur, puis monter crescendo, débusquant de sa gouaille les subtilités des dossiers. Enragé et posé. Rugueux et délicat. Simon Cohen, avocat pénaliste, sommité dans la cour des robes noires toulousaines et au-delà, ne s’était pourtant rêvé prêtant serment. « J’aurais préféré enseigner le droit et les sciences politiques. Mais j’ai vite constaté que l’approche du droit par l’enseignement était à la fois théorique et par certains côtés trop figée. »

Il préfère alors affronter l’institution en ogre gentil hyperactif. « Le droit, ce n’est pas qu’un ensemble de règles juridiques, mais un moyen d’action, une façon loyale d’affronter le pouvoir établi. Les avocats ont un rôle majeur dans l’évolution des règles de droit. » Alors il affronte au front, front levé. S’engage, milite. « Je considère que la protection des droits de l’homme doit être essentiellement pour les avocats, car les avocats sont sur le terrain, dans l’action. » Il continuera ainsi, il le jure.

Que pensez-vous des avocats baptisés « du nouveau siècle » qui revendiquent qu’ils ne choisissent jamais des causes, jamais une morale ou une histoire, mais toujours des personnes. C’est la nature humaine qui les intéresse?

Je ne valide pas cette phrase. Un avocat défend une cause dans l’intérêt d’une ou de plusieurs personnes. Ce qui doit préoccuper l’avocat au premier chef c’est la défense des principes protecteurs des droits de la personne. Ce contre quoi nous nous battons, c’est le risque d’erreur et d’injustice.

Justement, vous avez défendu dernièrement John Flament auteur d’un acte de barbarie. Un homme mi-ange mi-démon. Où vous positionnez-vous par rapport à la nature humaine?

Je récuse le fait de nature humaine. Il y a des hommes et des femmes. Je n’ai jamais rencontré la nature humaine mais des conditions humaines.

Vous considérez-vous comme un avocat militant? En décembre 2011, le président de la République remettait en cause l’indépendance de la justice, vous l’aviez qualifié de populiste et d’irresponsable.

Je suis en effet un avocat militant surtout quand on remet en cause l’indépendance de la justice. Cette indépendance induit que le citoyen soit libre. La preuve, le premier réflexe du justiciable est de se confier à un avocat, et cela vaut pour toutes les couches sociales et pour tous les faits.  Dans tous les pays où les avocats ne sont pas indépendants, les libertés sont bâillonnées. Je me battrai toujours pour que le barreau soit indépendant.

La France est donc une démocratie judiciaire selon vous?

De manière générale oui, à deux réserves près. Premièrement, le secret professionnel n’est pas totalement garanti. Il y a trop de brèches qui le vident de sa substance. Les écoutes ou la pression, cela existe. La protection du secret professionnel est d’autant plus indispensable que c’est une garantie offerte non pas à l’avocat mais au justiciable. Deuxièmement, les enquêtes préliminaires conduites sous la houlette du parquet ne laissent aucune place à l’avocat, jusqu’à ce que des personnes mises en cause soient interpelées et mises en examen.Quel regard portez-vous sur les avocats dits people, qui sous le feu des critiques, cherchent plus la lumière des caméras et se fichent un peu de faire gagner leur client?

Premièrement, je réfute le mot client. La justice n’est pas du commerce. Ensuite, en aucun cas, l’avocat ne doit être confondu avec un artiste de variétés. Attention à ne pas franchir cette frontière, et les exemples existent. C’est préjudiciable. Pour moi, l’avocat doit aux personnes qu’il défend, à son serment et à l’institution judiciaire. Il doit le respect du secret, la protection de la dignité et la sauvegarde de l’éthique entendue au sens large du terme.

Dans l’affaire Merah, vous vous êtes offusqué au nom des familles des victimes que TF1 n’est pas prévenu les familles avant la diffusion des enregistrements entre Merah et les policiers. C’est le trait de votre humanisme.

D’abord, je considère que la liberté de la presse est absolue, mais que les réserves susceptibles d’être imposées à un journaliste sont celles dictées par sa conscience. Quand l’objectif d’informer reposes sur des moyens mis en oeuvre qui reposent sur de l’investigation sérieuse, validée, objectives, d’accord. Sur l’affaire Merah, c’était faire preuve de tact et d’humanisme que d’avoir informé les familles.

Quelles sont les affaires historiques que vous auriez aimé plaider?

J’aurai aimé plaider dans l’affaire du gang des barbares, et dans l’affaire Seznec. Pour la barbarie dans le premier cas et pour l’erreur judiciaire dans la seconde.

Quelle est l’affaire que vous avez plaidée et qui demeure aux tréfonds de vos entrailles?

Sans aucun doute la défense des professeurs Ducos et Boneu dans l’affaire du sang contaminé.

Est-ce que l’évocation d’un contexte politique vous rend plus prolixe?

Non, cela ne change absolument rien.

Est-ce qu’aux audiences vous arrivez avant pour humer l’air, maîtriser le lieu et conjurer la moindre angoisse?

Non, parce que ce qui fait un prétoire, ce n’est pas le lieu, mais les gens, les avocats, les juges, le ou les accusés, et le public. Une même salle d’audience n’est pas le même prétoire. Toutes les affaires ont leur scénario, et ce scénario évolue avec tous les acteurs présents dans la salle.

Propos recueillis par Laurent Conreur

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Kategorije: Fenomeni
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